C’est papa ou moi : conflit de génération
« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années« , dixit Pierre Corneille. Une phrase dont la véracité s’avère désormais aussi lointaine que les souvenirs qu’on a de celui qui l’a prononcée; mythique mais depuis un moment jetée aux oubliettes. Enfin, c’est ce qu’on dit.
Voyez-vous, L’une des croyances les mieux partagées aujourd’hui est qu’il n’y a rien de bon à retirer de la jeunesse. Chaque génération se dit meilleure que la suivante, estimant avoir été confrontée à des défis plus pointilleux, avoir reçu des formations de meilleure qualité. Bref, pour faire court, plus le temps passe, plus le niveau baisse.
La génération actuelle ne serait que buzz, amusement, vices.
Résultat, elle se retrouve lésée dans tous les domaines qui pourtant la touchent directement et auxquels elle peut certainement contribuer de manière plus que positive. On se retrouve dans une sphère où, à force d’être boycottés, les plus jeunes ne s’investissent plus et préfèrent totalement abandonner les rênes de la société entre les mains des plus âgés; rênes qui pourtant leur reviendront forcément. Alors comment apprendre, si ce n’est en pratiquant?
La médaille a deux revers, pourquoi en observer qu’une pour juger de la beauté du bijou?
Je vois des jeunes entrepreneurs (res) ambitieux et motivés afin de faire valoir leurs talents et d’apporter de réelles solutions aux problématiques de notre société.
Je vois des jeunes politiciens (nes), engagés pour une prise de conscience effective de la place des jeunes dans les décisions de nos pouvoirs publics.
Je vois des jeunes artistes, créatifs et sensibles à leur culture, qui mettent tout en œuvre pour revaloriser nos traditions.
Je vois des jeunes femmes solidaires, qui connaissent leurs droits et qui sont déterminées à faire entendre leurs voix.
Je vois des jeunes, conscients de leurs environnements et agissant pour le mieux-être écologique, social, humanitaire de notre pays.
Mais, et oui, il y’a toujours un mais car il serait trop facile de n’accuser les autres sans se remettre en question. En toutes choses, il y a une part de vérité et en ce qui concerne la notre, c’est que nous avons beaucoup à prouver. Le minimum qu’on demande, c’est qu’on nous en laisse pleinement la chance.
Stop à la stigmatisation, oui aux encouragements pour une jeunesse consciente et engagée ✊?.
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