Time is money : Et si l’argent ne faisait vraiment pas le bonheur ?

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Time is money : Et si l’argent ne faisait vraiment pas le bonheur ?

Casque sur les oreilles, musique rythmée, je me laisse bercer par la mélodie de « Wari » d’Alpha Blondy, surfant sur la vague de ses paroles « Qui a dit que l’argent ne fait pas le bonheur ? ». Et ça me fait tressauter. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la majorité d’entre nous ne savent pas qui a prononcé cette phrase, ni dans quel contexte, mais tous, pouvons la contester. L’on ne pourrait le nier, l’argent occupe aujourd’hui une place prépondérante dans nos vies. Mais jusqu’à quel point ?

En vérité, cette phrase est un proverbe qui doit sa première origine écrite à Pierre Choderlos de Laclos, officier militaire et écrivain amateur (1741-1803). Dans son œuvre Les liaisons dangereuses, de renommée internationale, il fait écrire à la Marquise de Merteuil : « J’avoue bien que l’argent ne fait pas le bonheur ; mais il faut avouer aussi qu’il le facilite beaucoup ». Puis, Georges Feydeau (1862-1921), auteur dramatique devenu célèbre grâce à son art du Vaudeville, reprend le proverbe en le tirant dans son sens ironique « L’argent ne fait pas le bonheur. C’est même à se demander pourquoi les riches y tiennent tant. »

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Moi j’aurais bien la réponse à sa question. Les riches y tiennent autant parce que nos besoins matériels sont principalement résolus grâce à l’argent.

Des choses les plus primitives telles que se nourrir, se vêtir ou même se soigner, aux choses plus privilégiés telles que le divertissement, l’accès à certaines classes sociales etc. Et cela ne concerne pas que les personnes qui ont suffisamment de moyens financiers, il en est de même pour toutes les franges de la société, même les enfants n’y échappent pas aujourd’hui : on a tous conscience du poids de l’argent dans nos vies.

Pourtant, je pense que le plus important n’est pas de savoir si l’argent fait le bonheur ou pas. Il est plutôt d’identifier ce que cela représente pour nous de posséder ou de manquer d’argent et quelle émotion cela suscite en nous : a-t-on honte d’en avoir ou est-on trop frustré de ne pas en avoir ? Est-ce qu’il suffit d’avoir de l’argent pour être heureux ? A cela je réponds assurément, non ! Originellement, l’argent n’est qu’une pièce d’échange nécessaire pour la survie de notre système. L’amour, la spiritualité, la famille, la communauté, en gros, tout ce qui implique le social, notre humanité et nos sentiments auraient bien du mal à être remplacés par de l’argent.

Lorsque nous sommes trop obnubilés par la recherche de l’argent, nous passons à coté de beaucoup de choses qui pourraient bien réussir à nous rendre heureux. Nous perdons certaines valeurs. On néglige parfois nos proches, on méprise souvent les autres, on s’éloigne quelques fois de ceux qui tiennent à nous. Plus encore, nous épuisons notre temps pour amasser de l’argent qu’on ne pourra peut-être pas utiliser ou « finir » d’utiliser.

Tout ceci m’amène finalement à penser que « l’argent ne fait pas le bonheur, mais y contribue fortement ».

Oui, ça aussi, vous connaissez n’est-ce pas ? Eh bien si cette assertion est aussi populaire, c’est que quelque part aussi, elle est vraie. L’argent nous octroie pour sûr un certain nombre de choses tels que le confort, le bien-être, le matériel mais il ne doit absolument pas prendre le dessus sur nos principes et nos relations avec nos proches et notre communauté. Une chose importante, c’est qu’il faut éviter d’être tellement convaincu par l’argent qu’on serait prêt à tout pour en obtenir, même les pires actes.

Je reste, au fond, convaincue qu’il n’y a pas mieux que de jouir de l’argent qu’on a gagné soi-même à la sueur de son front.

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