LA CORRUPTION DANS LE SANG
Nous sommes tous acteurs de notre société et observons bien ce qui s’y déroule. Il existe chaque jour un peu plus d’hommes qui n’ont qu’une ambition : devenir riche quelle que soit la façon. Du petit délinquant au maître en la matière, des voleurs à cols aux petits receleurs, tous déclinent l’honneur. Et ils clament tous en chœur : si le pouvoir de l’argent est aussi fort, pourquoi donc faire des efforts ?
Je suis gravement peinée car la corruption vampirise notre société ; Elle la plonge dans un état d’ébriété, la désagrège, la décompose sans aucune pitié. Elle ensorcelle son corps et son âme et la plonge dans un véritable drame. Partout, elle est indûment présente; Nulle part, elle ne veut être absente;
Elle enrôle toute l’Administration avec une fulgurante détermination. Hommes, femmes, chefs et subalternes ; Tout le monde, promptement, s’alterne.
Elle gangrène crûment préfecture et mairie, laissant les députés se métamorphoser dangereusement en des girouettes.
Elle prospère même dans les Commissions, et à l’Assemblée, avec promotion.
Elle se familiarise avec la Justice, sème l’injustice et à nous les vices ! Plus de procureur, plus de magistrat, plus de juge ni d’avocat pour dire le droit et pour le refaire ; Ils préfèrent mieux le contrefaire.
Elle s’accommode même de la Religion, à travers des guides par millions. Ils privilégient désormais leur ventre à la place des dieux, leur bas-ventre pour des beaux yeux.
Elle se pavane partout en politique sous une apparence très esthétique de bonne gouvernance. De grands mots pour perpétrer tous les grands maux : Malversation, Félonie et Démagogie ; Impunité, présomption et Gabegie.
Elle dénature le domaine de la Santé où la notion de qualité est quantité. Les grandes méthodes d’escroquerie font mourir plus vite que la maladie. Le serment d’Hippocrate est maintenant vanité et la santé du patient est formalité.
Elle se faufile dans les forces de l’ordre, créant le désordre. Dorénavant, il faut racketter les honnêtes gens avant de les protéger et laisser aller les malfrats, tant qu’ils ont payé.
Elle se meut aisément dans nos écoles, se dissimulant et prenant l’apparence de donneurs de savoirs qui en réalité sont de vrais charognards. Pour les examens, plus question d’échouer, tant qu’on a déjà apprêté le chéquier. Même les jeunes filles ne sont pas épargnées, elles préfèrent maintenant monnayer leurs corps au moyen de quelques notes.
Je suis encore plus peinée quand je vois ma société clamer sans détours : « Je veux demeurer dans la médiocrité ! » Sont-ce là des valeurs à léguer aux générations futures ? savoir faire son bonheur avec ce que la vie a voulu nous donner sans vouloir tout avoir pour se sentir comblé est primordial. Et Si vous en voulez plus, battez-vous mais dans l’honneur ; contrairement à ce qui est dit, tout le monde ne meurt pas comme NED STARK pour cette valeur.
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