Mauvaise éducation : et si on situait les responsabilités ?

Article : Mauvaise éducation : et si on situait les responsabilités ?
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9 novembre 2019

Mauvaise éducation : et si on situait les responsabilités ?

Nelson Mandela a dit : « L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde ». Pourtant, le monde ne cesse d’évoluer et on se sent toujours autant à la traine ; le système vole en éclat ! Plus d’encadrement, plus de restrictions, plus de limites, priorité faite à la liberté d’expression et d’action qui pourtant se transforme chaque jour  en de petits monstres détruisant notre société à petit feu.


Le constat est général, le constat est apparent, le constat est alarmant : les enfants manquent cruellement d’éducation ; mais à qui la faute ?

Ne vous inquiétez pas, tout le monde passera à la casserole et les responsabilités se situeront.


Les parents : de plus en plus de parents aujourd’hui démissionnent de leurs postes de tuteurs, pour diverses questions, et je me passerais bien d’y tergiverser. Le problème surgit lorsque l’enfant, dès le bas âge ne reçoit ni l’affection, ni les directives nécessaires pour faire face aux difficultés de la vie. ; Lorsqu’il ne reçoit aucune préparation  à l’adolescence et ne reçoit que l’éducation de celle qu’on appelle communément « la rue ». Ce qu’on a tendance à oublier, c’est que la rue est ingrate et laisse des traces. Elle marque et si elle te sent vulnérable, elle t’entraine dans une lourde spirale de vices. Et donc comment pourraient-ils prendre conscience de la gangrène qu’ils créent si personne ne leur a appris la différence entre le bien et le mal ?


Je glisse subtilement des parents biologiques pour atteindre l’entourage entier oui, tout le monde recevra sa part de gâteau empoisonné parce que, quand bien même les parents s’évertuent à inculquer des valeurs à leurs enfants, d’autres par derrière s’entêtent à la ruiner, armés de volontés sournoises et saugrenues de faire de la progéniture des autres ce qu’ils n’aimeraient pas que leurs propres enfants deviennent. A  tous ceux-là, je dis : reprenez vos esprits !



L’Etat : celui qui est censé réguler, du moins c’est ce qu’on dit. Pourtant on observe un système mis en place de manière gauche et à majorité copié sur les systèmes des autres Etats. Il n’existe donc aucune singularité, aucune appropriation culturelle dans nos programmes scolaires. Par ailleurs, on serait bien tentés de se demander si ce sont vraiment les élèves et les étudiants, les véritables bénéficiaires de ces programmes. Surnombre dans les classes, grèves à répétition, manque de suivi psychologique, la liste reste longue.


L’école : j’accuse l’école. Qui, en dehors du fait qu’elle peut être régie par l’Etat, reste une entité à part entière ; avec ses propres règles et ses propres valeurs parce que la recherche de résultats excellents passe d’abord par un encadrement de qualité. La rigueur doit donc être de mise. Les achats de fournitures scolaires inutiles destinées à uniquement se remplir les poches doivent être remplacés par le strict respect des programmes de cours en n’oubliant pas un véritable accompagnement de ces derniers pour franchir les différentes étapes de leurs vies.


L’enfant lui-même : vous l’aurez deviné, je fais allusion à vous. Oui, vous ; car qui mieux que vous-même peut être la source du mauvais fruit que vous devenez  si vous ne cessez de planter des poisons pour détruire vos bonnes racines ? Il est indéniable que la société, ses vices et un manque cruel d’encadrement peuvent mener à la dérive. Mais combien d’entre nous luttons pour ne pas succomber à ces démons ? Il reste que chaque action que nous posons provient entièrement de notre réflexion, d’où notre certaine culpabilité dans le bon ou mauvais déroulement de notre devenir. Garder à l’esprit que les conditions dans lesquelles nous sommes nés ne doivent en aucun cas définir ce que nous deviendrons est donc primordial. Devenir une personne éduquée, ça passe d’abord par nous et notre bon vouloir.


Qu’est-ce que j’aimerais qu’on retienne en fin de compte ?

Nous avons tous une note à jouer dans notre symphonie éducative et de tous ceux qui nous entourent, et il faut que nous jouions les bonnes. Parce que, qu’importe la petitesse de l’acte, elle a forcément une portée importante dans l’évolution de notre société. Soyons un bon exemple pour nous-mêmes et pour les autres.

Peace !


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